vava.be 0497 – ECLAIRAGE - En 1856, Nicolas Nekrassov, poète russe, parlait d'une autre guerre de Crimée

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    1 ECLAIRAGE - En 1856, Nicolas Nekrassov, poète russe, parlait d'une autre guerre de Crimée par Michel De Grave, Bruxelles.

    Le grand poète Nicolas Nekrassov (1821-1877) est le contemporain de Tourguéniev dont il a publié plusieurs textes dans la revue Le Contemporain, qu’il a dirigée à partir de 1846. C’était la revue russe la plus influente de son temps. Les «élites» russes étaient alors divisées en deux courants de pensée sociologiques, qui éclairent en grande partie les évènements d’aujourd’hui.
    D’une part, les Occidentalistes touchés par l’esprit des Lumières, la démocratie parlementaire, les libertés individuelles qui gagnaient peu à peu tous les pays européens, la dignité humaine (et la nécessité d’abolir le servage), et qui souhaitaient bénéficier des progrès économiques de l’Europe et notamment de l’industrialisation.
    Et d’autre part les Slavophiles, nationalistes qui considéraient d’une manière mythique que la Sainte Russie était un pays complètement différent de tous les autres pays, une exception qui n’avait pas à copier les modèles occidentaux, mais à leur résister. Ce courant attaché à la terre, aux traditions, défendait l’autocratie, la censure de l’information, la suprématie du collectif sur l’individuel, et l’alliance du pouvoir avec la frange conservatrice de l’Église orthodoxe. Le pouvoir russe d’aujourd’hui est l’héritier direct de ce courant de pensée sociologique.
    Voici un très beau poème de Nekrassov, opposé à la guerre comme aujourd’hui beaucoup de Russes de Russie et de l’émigration. Il date d’une autre guerre, celle de la Russie de l’époque pour la conquête (déjà) de la Crimée, dont Tolstoy revint, mais pas le tsar Nicolas Ier, tué au siège de Sebastopol lors de cette défaite russe.
    Lorsque j’entends parler des horreurs de la guerre,
    À chaque annonce d’une victime nouvelle,
    Je ne plains pas l’épouse, je ne plains pas l’ami,
    Ni même le héros mort…
    Hélas, demain, l’épouse saura se consoler,
    L’ami ne saura plus le nom de son ami,
    Mais il est quelque part une âme esseulée
    Qui jusqu’à la tombe va ignorer l’oubli…
    J’ai vu couler des larmes saintes et vraies :
    C’étaient les pleurs des mères malheureuses
    Qui n’oublieront jamais leurs enfants égorgés
    Dans les sillons des champs ensanglantés,
    Comme toi, ô saule, tu ne peux relever
    Tes branches pleureuses.
    (1855-1856).
    (Le saule est toujours là, avec ses branches pleureuses)
    (Anthologie bilingue de la poésie russe par N. Struve, professeur à l’Université de Paris X).

    Posté: 2022-04-15 | 21:23:56 [0497]

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